Because

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 Because (Louise E.) - © copyrights some[wh]air Paris April 2011

Juste avant que les vacances de Pâques ne commencent, je m'étais soudainement rendue compte d'une chose grave : le jury de fin d'année arrivait à grands pas, et ma "pause photo" devait commencer dans les semaines à venir, histoire que je me concentre uniquement pour Saint-Luc. Il fallait donc absolument remplir mon agenda de séances pour lesquelles j'aurais envie de me donner corps et âme. C'est par toutes ces réflexions les plus tordues que j'ai décidé de recontacter Louise, aka Miss Pandora, que j'avais photographiée il y a quelques mois à Paris. Après quelques mails et idées échangés, j'étais donc sur la route pour Paris avec Eric, accompagnée du soleil printanier et de notre précieux ami Tom-Tom. Accueillis dans son nouvel appartement fraîchement peint et décoré, on plongeait ainsi directement dans cette ambiance parisienne que Louise a l'art de la mettre en scène. Totalement charmée par les décors, je lui ai demandé si on pouvait, en plus de séances que nous avions prévues, faire une petite séance à l'intérieure, "histoire de m'échauffer". (Toute excuse est bonne pour faire des photos, n'est-ce pas Sachie). Louise voulait finalement deux ambiances totalement différentes dans les deux pièces (une en rouge, et l'autre en bleu turquoise) et elle a choisi en quelques minutes deux tenues. C'est ainsi que je me suis retrouvée à faire deux petites séances supplémentaires avant de commencer celle qu'on avait prévu à la base. Pour cette série, grâce aux sourires des plus naturels et des plus radieux de Louise et sa spontanéité à se mettre en scène, j'ai réussi à avoir ces photos assez différentes de ce que je fais d'habitude. Moins dans la mélancolie et dans la nostalgie, avec plus de fraicheur et un côté plus solaire.

The New Analog World

 Luxembourg-Ville - © copyrights some[wh]air Luxembourg November 2010

"J'ai un cadeau pour toi Sachie", m'a-t-il dit avec un énorme sourire qui le caractérise. Il me sortit de suite un vieux sac que j'ai immédiatement deviné à quoi il servait : un petit sac pour appareil photo. "Vas-y, ouvre-le". J'ai fait ainsi la connaissance avec un Nikon F50, un appareil argentique, comme j'ai toujours rêvé d'en avoir un. Je pense qu'il est totalement inutile de préciser à quel point j'ai sauté de joie comme une petite fille qui venait de recevoir son cadeau de Noël. "Eric s'en est servi, Laura aussi, mais personne ne l'utilise plus. Je pense que toi, tu en feras bon usage".  En me tendant son sac sur lequel son prénom "Claude" était encore inscrit dessus, il me sourit à nouveau, en plissant ses yeux dans lesquels on y voit à chaque fois une grande générosité. Le jour d'après, il nous emmena tous découvrir la ville de Luxembourg selon sa vision comme il avait bien insisté. Nous montrant des musées aux formes plutôt abstraites, des vieilles forteresses nous transposant à une autre époque, les spécialités du pays, il nous a montré à travers une longue promenade la vieille ville de Luxembourg. Mes premiers clichés avec cet appareil de famille se devaient d'être ceux de cette ville. Les paysages pittoresques et pleins de charmes étaient encore plus un délice à travers le viseur du F50. Voyant aussi pour la première fois le véritable cadre de mes objectifs, j'avais cette impression de découvrir et exploiter tout un nouveau monde. Ça me le fait à chaque fois. À chaque fois que j'ai un nouvel appareil dans mes mains. Comme si un nouveau monde s'ouvrait. Et cette fois c'était celui de l'argentique. Alors merci encore du fond de mon cœur à Claude, pour ce cadeau merveilleux...

The Golden Fall

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The Golden Fall (Audrey B.) - © copyrights some[wh]air Brussels February 2011

Aurdey est une jeune demoiselle qui m'a contactée pour son book. Elle est arrivée chez moi un dimanche, le lendemain de ma soirée d'anniversaire. Il est inutile de vous dire qu'elle s'est retrouvée dans un appartement encore enfumée et émanant un certain parfum acide alcoolisé... Malgré les maux de tête que je trainais encore, après avoir discuté de la séance, on s'était dirigées à trois avec sa sœur, dans un parc à côté de chez moi pour faire cette petite "test séance". Le vent qui soufflait dans ses crinières était encore froid et le ciel bien gris, mais Audrey a gardé le sourire et sa bonne humeur durant toute la séance. Son visage offrait parfois celui d'une fille de son âge, avec cette fraîcheur et innocence qu'on perd au fils des année, et à d'autres moments, celui d'une femme prête à explorer le monde encore inconnu. On n'a toujours pas eu l'occasion de nous retrouver à cause de mes examens et jury, mais l'été et les couleurs plus vives lui colleront parfaitement à la peau, j'en suis certaine ! :)

Contemporary Sadness I.

Video Animation - Contemporary Sadness
(Movie & Video Editing - Sachie Nagasawa • Model - Eva M.C. • Stylist - Malorie Fauconnier)

Contemporary Sadness I. - © copyrights some[wh]air Brussels January 2011
(Model : Eva May Chan - Stylist : Malorie Fauconnier)

Contemporary Sadness. C'est le titre que Malorie a donné à sa collection de manteau riche en matières. Quelques temps avant son jury de janvier, elle m'avait demandée de faire les photos pour sa collection. Après avoir visionné une de mes dernières animations, elle a souhaité une animation vidéo en plus de la séance. Toujours prête pour de nouvelles expériences, j'avais accepté le défi. Après plusieurs imprévus et changements, Eva était finalement notre modèle du jour. Malgré la pluie qui s'est invitée toute l'après-midi, la séance s'est passée dans la bonne humeur et une atmosphère plutôt détendue. Les photos finies, la pause clope consumée, on avait enfin commencé à filmer vers 17h, avec le soleil d'hiver qui était pressé de s'absenter. Filmer sans avoir une histoire préconçue, se laisser guider par l'instinct avaient quelque chose de terrifiant et d'excitant à la fois. Entre les "Ouais, là, t'es trop belle !" et les "Vas-y, lâche-toi !" de Malorie et moi, Eva déambulait dans cette maison en ruine, tantôt fumant, tantôt dansant. Le tout terminé, sur le trajet Bruxelles - Luxembourg, Malorie avait directement fait la sélection des photos qu'elle devait imprimer deux jours plus tard. 17 photos retouchées en moins d'une nuit et envoyées, une vidéo montée et bouclée en moins d'une journée et envoyée. Je peux le dire. J'avais relevé le défi haut les mains et même bien plus. (Moi qui suis connue pour ma lenteur légendaire, ce fut un exploit exceptionnel). Les dix milles mercis que Malorie a écrit et prononcé m'ont fait oublier toute la fatigue. De surcroit, la vidéo a été choisie pour être diffusée sur grand écran lors de la défilée de son école. Contemporary Sadness - qui était la première de l'année 2011 - était donc ma première séance où j'ai collaboré avec une styliste, mais aussi ma première animation personnelle. L'année 2011 avait donc plutôt bien débuté photographiquement parlant. Merci donc à Malorie de m'avoir fait confiance, à Eva de son temps et surtout d'avoir supporté (après la neige et le froid dans le garage et j'en passe) la pluie, et à Eric d'avoir été là et d'avoir survécu sur les trajets avec trois filles fêlées à bord. (Je posterai plus tard les photos de la séance proprement dite. :) )

To Dry Up

• To Dry Up •

 

 

To Dry Up (Axelle B.) - © copyrights some[wh]air Brussels November 2010

It’s so out of sight
This time this place
This space in the open
Where we would lay
Outside the sky is black
In the middle of July
Unstable nature
Damn our behaviours

When the clouds will part
The leaves will pop

Enregistrer en mode Brouillon

Their nested drops
Under curtains of pouring light

To Dry Up - Wax Tailor Feat. Charlotte Savary

1ère partie avec la belle Axelle

Concrete Walls

• Concrete Walls •

Concrete Walls (Model & Stylism : Malorie F.) - © copyrights some[wh]air Brussels December 2010

Cette séance avec Malorie a pour moi un statut assez étrange puisqu'à l'origine, je l'avais faite pour un projet d'école : on devait choisir un artiste et faire une couverture d'un CD qui représenterait son univers. Après mille hésitations, j'avais finalement choisi Karin Dreijer Andersson plus connue sous le nom de Fever Ray. Il y a quelques mois, quand je découvrais son univers particulier rempli de sons étranges et riche en images sombres et poétiques, j'étais conquise à jamais. L'utilisation des différentes matières rappelant la terre et cette nature sauvage dans un de ces clips "When I grow up" a été la source d'inspiration de base pour ce projet. J'avais fait une première séance avec une autre modèle, mais cette première étape de mon travail m'a été refusée. Je ne savais plus trop quoi faire, j'étais dans l'impasse totale. C'est à cette même époque que j'avais rencontré Malorie pour la première fois, à l'anniversaire d'une amie en commun, après des mois qu'on s'était présentées virtuellement. Après mon premier essai qui fut donc un échec, je lui avais demandé de poser pour le "projet Fever Ray".  Dès que je lui ai expliqué le concept et l'univers que je voulais représenter, elle s'est montrée très enthousiaste malgré la dure période d'examens. Étudiante en stylisme, elle est venue ainsi chez moi avec plusieurs accessoires et vêtements qu'elle pensait bon de les prendre. "Je suis pas styliste, je te laisse faire". Aussitôt dit, aussitôt c'était fait. Elle prit quelques vêtements par ci, des accessoires par là, des fils de cotons et des plumes qui trainaient sous mon sol pour former des lettres, et les a concordés en un temps record. Après quelques minutes, on était déjà sur le toit gelé et glissant de mon appartement pour faire la séance. En plus, habituée à poser pour son frère photographe, elle savait exactement ce qu'elle faisait. Mes mille "c'est parfait ! tu es parfaite !" la faisaient éclater de rire, le froid ne l'arrêtait absolument pas, et elle tentait le tout pour m'offrir de ce qu'elle a de meilleur. Conquise à jamais de cette beauté unique mélangée subtilement à cette sensualité sauvage qui s'en dégage mais aussi de sa personnalité attachante, je sentais que je venais de faire une très belle rencontre. Finalement cette séance n'a finalement pas été acceptée non plus et j'ai dû prendre une direction totalement différente pour ce projet, mais elle reste pour moi une des ces séances qui a été une véritable tournante dans mon parcours photographique. Mais ça, je ne l'ai compris que plus tard... :)