In our cocoon

Sans détour, sans artifice, sans retenue. Tu es peut-être le seul que j'arrive à regarder droit dans les yeux. Sans me sentir jugée, sans me sentir gênée. Protégée de ton regard, je me sens bien dans notre cocon encore si jeune.







© coprytights illchill Bruxelles July 2010



Who would have known
That a boy like him
Would have entered me lightly
Restoring my blisses

Who would have known
That a boy like him
After sharing my core
Would stay going nowhere

Who would have known
A beauty this immense
Who would have known
A saintly trance
Who would have known
Miraculous breath
To inhale a beard
Loaded with courage

Who would have known
That a boy like him
Possessed of magical
Sensitivity
Who would approach a girl like me
Who caresses cradles his head
In her bossom

He slides inside
Half awake, half asleep
We faint back
Into sleephood
When I wake up
In his arms
Gorgeousness
He's still inside me

Who would have known
Who would have known

A train of pearls
Cabin by cabin
Is shot precisely
Across an ocean

From a mouth
From the mouth
Of a girl like me
To a boy

To see you smile again



Célia - © copyrights some[wh]air Bruxelles July 2010 


"J'ai tout laissé derrière moi et je suis venue à Bruxelles" m'avait-elle dit. C'était une des premières phrases que Célia m'avait lâchée en cours d'infographie le deuxième jour de sa venue. Derrière sa carapace de la fille extravertie, j'ai appris à découvrir une âme magnifiquement belle et meurtrie par les blessures les plus profondes. "Tu es quelqu'un sur qui je peux compter" m'avait-elle dit. C'était peut-être le quatrième jour après notre rencontre. Et depuis, elle a toujours été à mon écoute avec l'oreille la plus sincère et attentive. Célia, c'est peut-être aussi une des personnes qui aura marqué une étape définitive dans mon parcours photographique. Elle a accepté de poser pour moi, dénudée de tout, m'exposant sans pudeur et artifice sa fleur de peau. Confrontant nos deux univers les plus éloignés, nos liens se sont renforcés par un échange le plus précieux. Alors la voir sourire comme je ne l'ai jamais vue, ça me donne la banane. La voir débordant de bonheur, de confiance, je ne peux me dire que l'année 2010 porte bonheur à plus d'un. Pouvoir la reprendre dans mes bras et sentir qu'elle me répond à nouveau, c'est ça qui m'a peut-être rendue aussi joyeuse cette journée là. "C'était une bouffée d'oxygène cette journée". Oui, au point de nous faire planer.

Morgan(e) d'elle






Morgane - © copyrights some[wh]air Bruxelles July 2010

Elle sourit comme elle respire, elle séduit sans même se rendre compte. Morgane, c'est un mélange subtile de fragilité et de force, de sensualité mêlée à l'innocence, de sensibilité sans fin parfumée de mélancolie. Elle fait partie d'une des rares personnes qui comprennent et partagent mes blessures les plus profondes encore mal cicatrisées. Ses éclats de rire qui retentissent dans tout mon appartement sont toujours un brin de fraicheur qui me fait le plus grand bien. Pour moi, c'est un peu comme ma petite sœur que je n'ai jamais eue.

Alone with the rain










Summer Rain - © copyrights some[wh]air Bruxelles July 2010


Se noyer un peu dans le silence de la pluie. Juste le temps de.
Laisser entrer quelques gouttes de pluie qui s'égarent.
Se laisser aller. Je t'attends sans attendre.
Parce que tu es toujours là. Quelque part.
Je te flaire dans l'air. Et ça, ça me calme.

Un air de Paris a soufflé sur Bruxelles II.








Eva May Chan - © copyrights some[wh]air Bruxelles July 2010

On la regarde, on la remarque. Le temps s'arrête un peu autour d'elle. On ne se précipite pas. Il a raison. Elle respire Paris. Cette ville qui fait rêver plus d'un, cette ville qui attire tant de monde de par son allure, sa grâce. Une séance improvisée peut alors nous offrir quelques petits bijoux.

Un air de Paris a soufflé sur Bruxelles I.



Notre première brève rencontre à Paris dans le froid était déjà assez pour que je tombe sous le charme de la belle Eva. Alors passer trois jours et deux nuits auprès d'elle, à discuter de tout avec, de la photographier sous ses différentes facettes, de la voir arriver le matin avec des croissants et un jus d'orange avec un sourire radieux - après avoir fait le tour des bars dans la ville de Bruxelles - étaient plus qu'un délice. Son sens de réparti inépuisable, son humour adaptable à toutes circonstances, sa féminité dans toute sa splendeur et sa présence apaisante et inspirante. J'ai tout aimé sans exception. Et rares sont les filles qui parviennent à me charmer de cette façon... "Je reviens sûrement dans quelques semaines à Bruxelles." Je pense vraiment que cette année, mes vacances d'été vont être enrichissantes...

Tout chemin mène à Rome

"Une très belle année, un réel plaisir d'avoir travaillé avec toi." "Tu as un sens d'esthétique indiscutable." "Tu sais au moins que tu es différente des autres ?" "Si tu nous ponds ça en 1ère année, on a juste hâte de voir ce que tu nous pondras dans les prochaines années." "Vous avez une sensibilité photographique juste incroyable." "Je n'arrive pas à te considérer comme mon élève, pour moi, tu es à mon égal." "Vous arrivez à mettre votre touche personnel même dans les sujets vus et revus, et ça, c'est juste incroyable pour une première." "Je te connaissais pas à l'époque, mais c'était la seule affiche sur laquelle je m'étais arrêtée." "On a aucun doute pour toi." "Il ne faut pas mettre ton talent à l'ombre, ne l'oublie pas." "Tu es efficace, rigoureuse et tout ça te mènera loin." "Tu sais où tu veux aller, et comment, alors, fonce juste !" "C'est pour des élèves comme toi qu'on continue à enseigner." "Première ou non, peu importe, moi je dis juste que je suis fan de ce que tu fais !" "Tu as encore énormément de ressources." "Si toi tu passes pas en deuxième, on fera une pétition." "Si tu continues à bosser comme ça, tu vas juste trop cartonner toi !" "Je me demandais juste ce que j'allais pouvoir t'apprendre quand tu es arrivée ici avec tous tes bagages."


Ça faisait près de trois ans que j'en rêvais. Ça faisait près de deux ans que je m'étais décidée. Ça faisait moins d'un an que je m'étais inscrite. Dans une école de graphisme. Et en l'occurrence à Saint-Luc en septembre dernier. Je ne pensais pas que j'allais m'y plaire à ce point. Mais je ne pensais surtout pas que j'allais sortir de cette première année avec autant de mots que je voudrais garder au chaud, dans un coin de ma tête, pour les ressortir dans ces moments de doute qui me rattrapent sans cesse et qui me rattraperont encore et encore. Oui, on peut dire qu'elle était belle ma première année à Saint-Luc. Et pas seulement pour ma créativité. Parce que des rencontres, j'en ai faites. De très belles, des enrichissantes, des inspirantes, des précieuses, des inoubliables. Et rien que pour ça, ça valait le coup. Que je me batte pour venir dans cette école. Que je n'ai jamais laissé tomber les bras. J'en sors un peu grandie de cette année. J'ai sûrement évolué, j'ai sûrement changé aussi. Et pour la première fois de ma vie, j'accepte un changement chez moi. Je l'apprécie, même. J'ai fait beaucoup d"erreurs, beaucoup de détours pour arriver là où je suis. Mais je crois bien que je peux le dire pour une fois : je suis sur la bonne voie... !