The Doom Generation

We are the Doom Generation - © copyrights Eva May Chan & some[wh]air Brussels November 2010

Les deux dernières semaines ont un goût du surréalisme chez moi. Quatre personnes cohabitant dans un 50m², à passer nos jours et nuits inversés à photographier, à dessiner, à parler de tout et de rien, et surtout de rien. On entend du japonais, du luxembourgeois, du français et des imitations des "Avez-vous déjà vu" dans chaque pièce de mon appartement au moins occupée par une des personnes. À part les "On mange quoi ?", on ne se pose pas de questions, on vit au jour le jour pour ne pas dire n'importe comment, à dormir par terre, sur le canapé ou le lit, au grès de nos envies. Les vêtements de trois filles s'éparpillent un peu par terre sur le sol et ailleurs, et on cherche en vain chacun l'autre paire de chaussures égarée quelque part. Il paraît que j'avais une semaine de vacances. Au final, je crois qu'inconsciemment, je les ai prolongées d'une semaine de plus. J'en avais besoin. Mais là il est temps. De me remettre dans le bain. La couleur rouge, l'hésitation entre Fever Ray ou Sigur Ros, le par terre, les rajouts des favoris ou encore la suppression des coudières, le jeux des sept erreurs,... Mais ce retour à la réalité ne sera pas si difficile. Parce qu'au final mon quotidien est dans tous les cas rythmé par un arrière-goût d'évasion. Et cette fois dans mon imaginaire.