"Le printemps est aussi instable que le cœur d'une femme" dit-on au Japon. Pluie, éclaircies, orage, pluie, nuage, éclaircies... Le mois d'avril 2012 est bien différent de celui de l'année dernière où le soleil était quasi omniprésent. Un temps plus approprié pour les révisions, la préparation du jury, et pour rester cloîtrée chez soi à percer du regard les pages blanches... Des pertes malheureuses, des aveux inattendus, des démêlements espérés. Tout n'est pas noir. Ni blanc. C'est déjà ça.
"Tu es beaucoup plus sombre cette année". C'est vrai. Cette année les lumières douces de la journée ne m'attirent pas. Les couleurs non plus d'ailleurs. Les ombres et ses contrastes, la nuit et son obscurité, les rues et sa dureté me parlent plus. Au lieu de créer, capter l'instant. Au lieu de dicter, se laisser surprendre. M'effacer derrière l'appareil, laisser parler les autres, laisser parler le quotidien et son intimité. Je ne pensais que ce projet allait être si différent de celui de l'année dernière. Je ne sais pas non plus si ça a du bon ou pas. De toute façon je n'ai pas encore assez du recule. Affaire à suivre...
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